Vous avez besoin d'un alcootest ? Il existe différents types d’alcootest et d’éthylotest
qui permettent de mesurer avec précision votre taux d’alcoolémie avant de prendre le
volant.
Vous sortez d’une soirée un peu arrosée. Oui, vous avez bu quelques verres – comme tout le monde – mais vous n’avez pas l’impression d’être ivre. Mais comment le savoir vraiment ?
A noter qu’il en faut peu pour provoquer un accident de la route. Car il suffit de se trouver dans un « état alcoolique », c’est à dire avoir plus de 0.5 g d’alcool dans le sang pour augmenter les risques d’accident. Sans parler du fait qu’avec un taux pareil, on est déjà considéré comme étant « sous l’emprise de l’alcool » et représentant un danger au volant. On s’expose alors à des sanctions pénales sévères, dont l’annulation du permis probatoire.
La leçon à retenir : mieux vaut savoir combien de grammes d’alcool on a dans le sang avant de prendre le volant – D’où l’intérêt d’avoir toujours dans sa boîte à gant son propre alcootest.
Un alcootest, c’est quoi ?
Un alcootest est un appareil conçu pour mesurer le taux d’alcoolémie d’une personne. Plus connu en France comme étant l’éthylotest, c’est un dispositif portatif que l’on utilise pour déterminer la teneur en alcool présente dans le sang d’un individu en milligrammes et ce, à partir de l’air qu’il expire.
Vous trouverez deux types d’alcootest sur le marché :
L’alcootest électronique ou de type A : ce dispositif mesure l’alcoolémie grâce à une sonde, et qui émet un son lorsque l’analyse est terminée. Il est réutilisable et s’avère très pratique, car le résultat est donné via un affichage électronique – d’où son nom.
L’alcootest chimique ou de type B : ce type d’appareil est le modèle standard. Il se reconnaît facilement grâce à son fameux « ballon » dans lequel l’on doit souffler. Le résultat est déterminé à partir du changement de couleur qui se produit suite à une réaction chimique. Ce modèle doit être jeté une fois qu’il a été utilisé.
Alcootest - Comment ça marche ?
L’alcootest est très facile à utiliser. En règle générale, que vous optiez pour le modèle électronique ou chimique, la procédure est toujours la même : vous devez souffler dans l’appareil. La réaction de ce dernier va par la suite dépendre du modèle.
Cela fait, ce dernier va déterminer le taux d’alcool en milligrammes par litre d’air expiré et subséquemment, le taux d’alcool en gramme par litre de sang de la personne. Le calcul se fait suivant la formule suivante :
Quantité d’alcool consommée (en ml) * Taux d’alcool (en %) * 0.8 (densité) / Coefficient de diffusion (0.6 pour la femme, 0.7 pour l’homme) * Poids (en kg)
Alcootest - Comment interpréter les résultats ?
A noter qu’un alcootest affiche un résultat positif dès lors qu’il enregistre 0.25mg/litre d’air expiré, ce qui correspond à 0.50 grammes par litre de sang, équivalent de 3 verres de vin rouge environ. La manière dont ce résultat va s’afficher dépendra après du type d’éthylotest utilisé.
Dans le cas de l’alcootest électronique :
Si le voyant rouge s’allume et qu’il émet un bip, c’est que votre alcoolémie est trop élevée et que vous n’êtes pas en état de conduire.
Dans le cas de l’alcootest chimique :
Avec un alcootest jetable, il y a trois possibilités :
Les granules jaunes deviennent verts, mais ne dépassent pas la limite de la ligne rouge, ce qui signifie que vous avez de l’alcool dans le sang, mais à concentration acceptable. Vous pouvez donc encore prendre le volant et conduire.
Les granules jaunes deviennent verts et dépassent la limite de la ligne rouge, ce qui signifie que vous avez une concentration importante d’alcool dans le sang. Vous ne pouvez pas conduire car le risque d’accident est élevé et qu’à contrario, vous risquez une amende sévère.
Les granules jaunes ne subissent aucun changement, ce qui signifie que le taux d’alcool présent dans votre sang est très peu élevé, et que vous pouvez conduire sans danger.
Pourquoi utiliser un alcootest ?
Au-delà du fait qu’il est aujourd’hui obligatoire, l’utilisation d’un alcootest est vivement recommandée pour des raisons vitales. Vérifier votre taux d’alcoolémie avant de prendre le volant peut non seulement sauver votre vie ainsi que celle d’autres personnes, mais aussi vous éviter les sanctions qui en découleraient si vous êtes pris en flagrant délit de conduite sous l’emprise de l’alcool par les représentants de l’ordre.
A noter qu’un représentant de l’ordre peut à tout moment demander à ce que le conducteur soit soumis à un alcootest dans le cadre :
D’un contrôle de routine
D’une infraction au code de la route
D’un accident de la route
Un alcootest pour éviter un accident de la route…
Il y a une chose que vous devez savoir sur l’alcool et la sécurité routière : la conduite sous l’influence de l’alcool est la première cause de mortalité routière en France.
Eh non ! Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas la vitesse bien qu’elle fasse également un très grand nombre de victimes. Selon les statistiques de 2014, la conduite en état d’ébriété est à l’origine de 28% des tués sur la route, contre 26% seulement pour la vitesse. Et bien que de nombreuses mesures aient été prises depuis, les chiffres ont encore augmenté en 2017. Selon les chiffres officiels, 67% des accidents mortels survenus sur la route en France au cours de cette année ont été causés par une conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants, contre 52% seulement pour la vitesse excessive.
En utilisant un alcootest, vous pouvez déterminer à l’avance si vous êtes en état de conduire ou pas. Dans quel cas, vous pourrez prévenir les accidents.
Un alcootest pour éviter les sanctions…
A ce jour, aucune sanction n’est prévue à l’encontre du conducteur en cas de non possession d’alcootest. En revanche, si son alcootest s’avère positif, il risque de sérieuses réprimandes.
Selon la législation française, le taux d’alcoolémie est considéré comme « pénal » :
A partir de 0.2 gramme par litre de sang pour les conducteurs novices
A partir de 0.5 gramme par litre de sang pour les conducteurs expérimentés
Les sanctions prévues dépendent du taux d’alcoolémie constatée au moment du contrôle, et sont graduelles. Autrement dit, plus le conducteur aura dépassé la limite d’alcoolémie autorisée, plus il risque de le payer cher. Il peut alors s’exposer :
A une amende
A un retrait de point
A une suspension ou à un retrait de permis
A une arrestation suivie avec emprisonnement
Entre 0.2 gramme et 0.79 gramme/litre de sang = une contravention
Si le taux d’alcoolémie ne dépasse pas 0.8 gramme par litre de sang, la loi considère que le conducteur a commis une infraction et devra s’acquitter d’une contravention. Cela peut être :
Une amende de 135 € à 750 €
Un retrait de 6 points sur le permis de conduire
L’immobilisation du véhicule
A partir de 0.8 gramme/litre de sang = un délit
Si le taux d’alcoolémie est supérieur ou égal à 0.8 gramme par litre de sang, cela est considéré comme un délit grave, en particulier s’il a provoqué un accident. Le conducteur incriminé s’expose alors à :
Une amende pouvant aller jusqu’à 4500 €
Un retrait de 6 points sur le permis de conduire
Un retrait du permis de conduire pendant 3 ans
Une condamnation à des travaux d’intérêt général
Une prison allant de 2 à 4 ans, voire plus, en cas d’homicide
L’alcootest, obligatoire en France
Notez également ceci : La possession d’un alcootest est obligatoire en France depuis 2012.
Eh oui ! Depuis 2012, il est obligatoire pour tous les conducteurs d’avoir en leur possession un alcootest fonctionnel et certifié de la norme NF. Sont concernés par ce décret toute personne étant amenée à conduire des véhicules motorisés tels que les automobiles, les utilitaires, les camions et même les cyclomoteurs.
Il en va de même pour les établissements proposant de l’alcool à partir de 2 heures jusqu’à 7 heures du matin. Ils sont tenus d’avoir en leur possession des alcootests certifiés que leurs clients peuvent utiliser avant de partir.
Et depuis 2015, conscients de la gravité de la situation, la majorité des fabricants automobiles ont décidé d’équiper leur nouvelle création d’alcootest antidémarrage, plus connu sous l’appellation « Dispositif antidémarrage EAD » pour contribuer à réduire les accidents de la route, et à faire baisser le taux de mortalité dû à la consommation d’alcool.